30 May
Histoire et légende du loup






La Bête du Gévaudan.

Avant de vous raconter la légende, il est nécessaire de situer la région du Gévaudan car celle-ci n'existe plus et les régions ont bien changé de nos jours. Pour mieux la percevoir, je vous invite à regarder ces documents qui montrent où se situe plus précisément le Gévaudan : 

 

Depuis quelques semaines, les bergers du Gévaudan signalent la présence d'une "Bestia" rôdant près des hameaux isolés. Ces hommes, accoutumés à la présence du loup, s'inquiètent de l'aspect peu commun de l'animal, "La tête plus large que celle d'un loup, couvert d'une fourrure roussâtre, avec une raie noire sur le dos". 

Le 30 juin 1764, Jeanne Boulet est égorgée par la "Bête féroce". Cette date marque l’ouverture officielle de la longue et dramatique série d’attaques que l’on attribuera à la "Bête du Gévaudan". Le 6 août, une jeune bergère est dévorée, deux jours plus tard, une autre jeune fille est attaquée et tuée. Le 30 août, c'est un jeune vacher qui est mortellement blessé. En septembre, les attaques sont continuelles et la plupart mortelles. Le 15 septembre, le gouverneur du Languedoc envoie au Gévaudan un détachement de 57 dragons. Avec l’aide des seigneurs locaux, de grandes battues sont organisées contre la Bête. Le 20 septembre, un énorme loup est capturé. Mais les attaques ne cessent pas et l’angoisse collective ne fait que croître. Des primes phénoménales sont promises à qui tuerait cette Bête. Celle-ci n’est guère troublée par les chasses. Très mobile, elle déplace son champ d’action à 30 km au nord-ouest de son repaire initial. Le Gévaudan est couvert de pièges et de carcasses empoisonnées. Le 8 octobre, la Bête est touchée 2 fois par des chasseurs mais parvient à s’enfuir. 

La population y voit la preuve de la force surnaturelle de la Bête. Son comportement sème l’effroi. Les victimes sont retrouvées dénudées, et parfois décapitées. De même, elle traverse sans peur les villages, et effectue souvent plusieurs attaques par jour.

La bête devient rapidement le seul sujet, les gazettes françaises et européennes se passionnent pour l’affaire. Le Roi Louis XV en personne envoie au Gévaudan, Jean Charles d’Enneval, un des meilleurs louvetiers du monde. Il parvient à tuer 17 loups mais la bête reste insaisissable. 

Alors que le drame continue, quelques héros réussissent à mettre la Bête en échec. Le 12 janvier 1765, alors qu'un enfant est emporté par la bête, Jacques Portefaix, 12 ans, vole à son secours et fait fuir l'agresseur. Le 14 mars, Jeanne Jouve parvient à sauver sa fille de 9 ans, mais son fils de 6 ans succombe à ses blessures. Le 11 août 1765, Marie Jeanne Vallet, 20 ans, fait fuir la Bête en lui plantant une pique dans le poitrail. 

En 1765, plus de dix milles hommes sont réunis pour traquer la bête, sans succès. Le 21 septembre, M.Antoine, venu pour tuer la bête abat un loup de 60 kg dans le bois des Chazes. Officiellement, le porte-arquebuse du roi a tué la bête. Le loup est empaillé et exposé au château de Versailles.

Le carnage continue pourtant en Gévaudan tout au long de l'année 1766, et désormais, ni Versailles ni les gazettes ne s’intéressent au drame, la bête semble plus prudente dans son mode opératoire, et se fixe dans une zone autour des Monts Mouchet, Grand et Chauvet. Après une légère période de calme, le printemps 1767 se révèle terriblement sanglant. Parmi les victimes, la jeune Rose Verny de le Tallière, unique victime noble de la Bête est égorgée le 29 avril. Le 4 mai, c'est une none qui est dévorée...

Le Marquis d'Apcher, un jeune seigneur local de 19 ans, prend alors en main la traque de la Bête. Il recrute les meilleurs tireurs de la région, ils sont organisés et réactifs. Le 17 juin, Jeanne Bastide est égorgée au hameau des Bisnières. Elle sera la dernière victime de la bête. Le 19 juin 1767, au nord de Saugues, Apcher et ses hommes aperçoivent l'animal dans les bois. La bête parvient à s'enfuir après avoir tué deux chiens de chasse. A ce moment précis, au lieu dit la "Sogne d'Auvers", elle se retrouve face à Jean Chastel, à trente pas de lui. Un tir de légende qui met fin au cauchemar du Gévaudan. 

De 1764 à 1767 on lui attribue plus de 200 attaques, 90 d'entres elles furent mortelles. La région fut durablement traumatisée par ces terribles événements.

Un grand nombre de versions parviennent aujourd'hui jusqu'à nous, cette chose que l'on nomme "Bête" est-elle un loup, une Hyène, un fléau de Dieu, un homme...? Au 18ème Siècle, les hommes avaient beaucoup de croyances et d'imaginations, ainsi qu'une foi dévouée. Le loup fut indéniablement accusé, bien sûr, il a certainement participé à ce drame, mais était-il le seul réel coupable ? Nous ne pourrons jamais le savoir ! 

Pour en savoir plus sur les loups de notre région, nous sommes allés au parc des Loups du  Gévaudan, en Lozère. Nous avons eu la chance d'avoir une visite guidée du parc par un homme passionné par les Loups, Sylvain Macchi. Il travaille au parc animalier "Les Loups du Gévaudan" qui, depuis 30 ans, accueille une centaine de Loups en semi-liberté. Dans ce lieu hors du commun, Sylvain et Audrey, sa complice, ont fort à faire pour venir à bout des préjugés qui perdurent encore sur cet animal que l'on connaît mal. Ils souhaitent sensibiliser l’opinion au rôle écologique crucial que peut jouer ce super-prédateur, comme vous le verrez dans les thèmes exposés par mes camarades, et nous faire découvrir la diversité de l’espèce, à travers cinq origines différentes. Mais leur sensibilisation est aujourd’hui compliquée par la réapparition de loups sauvages en France, dans plusieurs régions, qui déclenche bien des inimitiés. Car il suffit d’une seule bête pour terroriser plusieurs troupeaux et saper le moral d’éleveurs qui subissent des pertes et se retrouvent face à un cauchemar. Les Loups du parc, eux, ne causent aucun préjudice et ont encore beaucoup à nous apprendre. Car le Loup reste un animal mystérieux qui frappe depuis longtemps l’imaginaire collectif et dont les comportements sociaux de meutes sont complexes et fascinants. 

Sylvain Macchi a accepté de nous donner son avis sur la bête du Gévaudan : .m4a,                         

Comme il nous l'a dit, le premier livre parlant d'un loup au Gévaudan fut rédigé par l'Abbé Pourcher :

Malheureusement l'image péjorative du loup fut fortement renforcée, les Hommes ont rapidement pensé à l'éliminer pour éviter les massacres et protéger les troupeaux des bergers.  


Les actions portées par l'Homme contre le loup dans le Massif Central.

Si le loup ne s'est historiquement que très peu attaqué à l'homme, l'homme, lui, s'est très tôt employé à l'exterminer. Il y eut toujours des rapports de concurrence difficiles entre le loup gris et l'homme.

Dès le Moyen Âge, l'extermination (plus par le fait que le Loup s'attaque au gibier et au bétail qu'à la peur collective suscitée par le Loup mangeur d'hommes) débute par l'organisation de grandes battues par les seigneurs (la Louveterie est créée par Charlemagne dans ce but), ainsi que l'octroi de primes à celui qui parvient à le tuer ou à le piéger (trappes et fosses à loups avec des pieux, pièges à mâchoires, collets et nœuds coulants, captures de louveteaux à la tanière).

Les Loups étaient autrefois très répandus dans tout l'hémisphère nord (leur effectif est estimé entre 15 000 et 20 000 à la fin du XVIIIe siècle sur le territoire national). Puis les effectifs ont été régulés, aboutissant à une extermination dans la seconde moitié du XIXe siècle en Europe occidentale : à l’époque, du fait d’une chasse humaine abusive et d’une déforestation massive, les populations de grands herbivores sauvages furent fortement réduites ou même éliminées. Cela eut pour conséquence de priver les loups de leurs sources naturelles de nourriture, les obligeant ainsi à se rabattre sur les animaux d’élevage pour tenter de survivre. Il en résulta des conflits croissants avec les éleveurs qui amenèrent les loups à être pourchassés sans relâche, également vecteur de la rage (étude de Louis Pasteur). Ainsi en France, une loi du 3 août 1882 demande la destruction du loup : plus de 1 300 Loups sont détruits en 1883 sur le territoire national (chassés par des lieutenants de louveterie, piégés, empoisonnés à la strychnine ou à la noix vomique laissées à l'intérieur de cadavres), puis quelques centaines chaque année jusqu'en 1902.

Alors qu'à la fin du XVIIIe siècle, le Loup est présent dans la majorité des pays européens, en 1940, il a totalement disparu du territoire français et de la plupart des pays voisins. Seules deux populations lupines se sont maintenues en Espagne et dans les Abruzzes en Italie qui, en 1976, le classe dans les espèces menacées, évitant son extinction sur le territoire européen. Il est difficile de parler du cas exclusif du Massif Central concernant les lois car celles-ci se font à l’échelle de la France voire de l’Europe.

Bulletin du ministère de l'agriculture.

Au début du XIXe siècle, la courbe de la population lupine en France s’infléchit vers le bas, les prélèvements dépassent régulièrement les possibilités de reconstitution naturelles des populations. De 1818 à 1829, plus de 14.000 loups sont tués en France chaque année. C’est l’époque d’apparition du fusil à percussion (1830), puis des fusils à répétition et à canon basculant. Les armes à feu sont désormais très accessibles et performantes. Les loups sont alors tués à plus de 100m de distance. Le nombre de permis de chasse délivrés ne fait que croître. Parallèlement, l’usage du poison se répand parmi les chasseurs de loups : aconit tue-loup ajouté à du verre pilé, des éponges frites et des bulbes de colchique, décoction de lichen de mélèze, ciguë aquatique, noix vomique... Entre 1872 et 1890, le nombre de loups tués quintuple par rapport aux périodes précédentes.

Au début du XIXe siècle, il pouvait y avoir 5 000 loups en France. En 1850, ce chiffre diminuait de moitié, malgré des fluctuations diverses. La population était réduite à 1 000 individus vers 1890 pour tomber à 500 en 1900. Le seuil d’extinction est alors atteint. La Guerre de 14 laisse quelques répits, mais les effectifs déjà réduits à 150 ou 200 loups ne permettent pas, la chasse reprenant, la survie des loups.

Depuis 1930, les derniers Loups disparaissent progressivement : la dernière observation authentifiée daterait de 1939. Depuis, plus aucune attaque ni capture de loups n’a été recensée.


  • Réapparition du loup

C'est officiellement  le 5 novembre 1992 que les deux premiers Loups ont été aperçus dans les Alpes-Maritimes, dans le parc national du Mercantour, formant la meute Vésubie-Tinée, meute historique du retour du Loup en France. Des analyses ADN de Loups installés en France et en Italie ont montré qu'il s'agissait d'individus appartenant à la même sous-espèce. Sa réinsertion est donc naturelle et non volontaire, favorisée par l'exode rural qui a permis la reforestation et l'instauration de plans de chasse ainsi que la création d'espaces protégés. Une « Zone de présence permanente » (ZPP) est établie lorsque des loups occupent un territoire précis durant au moins deux hivers consécutifs. Une ZPP peut correspondre soit au territoire d'une meute, soit à celui d'un loup solitaire.

Au XXIème siècle.

En 2000, on comptabilisait une trentaine de loups dans les Alpes françaises, dont une vingtaine dans le massif du Mercantour. En 2009, on dénombre entre 180 et 200 loups en France. En 2011, il existe vingt-neuf zones de présence permanente (ZPP). La présence du loup a été attestée notamment dans le massif des Vosges, après une période de forts soupçons (dus aux attaques de bétail). Fin 2013, la présence de louveteaux est enregistrée, il s'agit de la première reproduction confirmée en France en dehors des Alpes.

Le retour du loup dans les Vosges en 2011 est une étape importante de sa réapparition en France. En effet la présence du canidé est désormais confirmée dans la totalité des massifs français (Vosges, Jura, Pyrénées, Alpes, et Massif Central).En 2013, la Mutualité sociale agricole Ardèche–Drôme–Loire met en place un « dispositif pour accompagner les éleveurs touchés par les attaques de loups » du fait de sa présence sur des nouveaux territoires. Le nombre de ZPP passe alors de 29 à 31 dans les Alpes-Maritimes et « Grands Causses-Mont Lozère » dans le sud du Massif Central.

De 2014 à 2017, de nombreux Loups sont observés et pris en photo de façon régulière en France et dans le Massif Central.

Durant l'hiver 2016-2017, environ 360 loups sont répartis sur 57 ZPP. L'été 2017, le nombre de ZPP est augmentée à 63. Ces statistiques montrent que la population de loups arrive à survivre en France. Mais, les loups ayant tué 9 788 brebis en 2016 (surtout dans les Alpes-Maritimes), et 8 964 en 2015, restent sous la menace des abattages voulus principalement par les milieux agricoles. Une éventuelle cohabitation est vivement débattue, particulièrement avec la Fédération nationale ovine.

Le suivi hivernal de 2017-2018 a permis de recenser 430 loups, soit une augmentation de 20% par rapport à l'année précédente. Le nombre de ZPP passe de 57 à 74 durant la même période.

Comme nous le montre ce document, le Loup gris est présent de façon continuelle dans notre zone montagneuse, principalement au Sud et Sud-Est (en rouge).


Zones de présence permanente (ZPP) du loup en France (Suivi hivernal 2016/2017)

Arvan-Belledonne sud (Isère, Savoie)

Audibergue (Alpes-Maritimes, Var)

Bauges (Savoie, Haute-Savoie)

Béal-Traversier (Hautes-Alpes)

Beaufortain (Savoie)

Beaumont-Valbonnais (Isère, Hautes-Alpes)

Belledonne nord (Isère, Savoie)

Bornes (Haute-Savoie)

Bure (Hautes-Alpes)

Canjuers Est (Var)

Cheiron-Estéron (Alpes-Maritimes)

Clarée–Bardonecchia(Hautes-Alpes / Italie)

Coulomp Daluis (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes maritimes)

Durbon Jocou (Hautes-Alpes, Drôme)

Écrins sud (Hautes-Alpes)

Encombres-Belleville (Savoie)

Galibier-Thabor (Savoie)

Grand Coyer (Alpes-de-Haute-Provence)

Haute Maurienne (Savoie)

Haute Tinée-Haut Var (Alpes-Maritimes / Italie)

Hauts plateaux du Vercors(Drôme, Isère)

Issole Verdon (Alpes-de-Haute-Provence)

Lure Ventoux (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Drôme, Vaucluse)

Monges (Alpes-de-Haute-Provence)

Montdenier (Alpes-de-Haute-Provence)

Morgon (Hautes-Alpes)

Moyenne Tinée (Alpes-Maritimes)

Obiou (Alpes-Maritimes)

Ouest Var (Var)

Parpaillon-Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence)

Ripa-Queyras (Hautes-Alpes / Italie)

Roanne (Drôme)

Sainte Baume (Var)

Sainte-Croix Canjuers (Var)

Sainte-Victoire (Bouches-du-Rhône)

Sasse (Alpes-de-Haute-Provence)

Taillefer-Grand Serre (Isère)

Teillon Haut-Estéron (Alpes-de-Haute-Provence)

Thiey Caussols (Alpes-Maritimes, Var)

Tournairet (Alpes-Maritimes)

Trièves (Drôme, Isère)

Trigance (Var)

Trois-Évêchés - Bachelard(Alpes-de-Haute-Provence)

Vanson (Alpes-de-Haute-Provence)

Vercors nord (Drôme, Isère)

Vercors ouest (Drôme)

Vésubie Roya (Alpes-Maritimes / Italie)

Vésubie Tinée (Alpes-Maritimes / Italie)

Massif central

 Aubrac (Aveyron, Lozère)

 Caroux (Hérault)

 Grands Causses-Mont Lozère (Aveyron, Lozère)

 Tanargue-Gardille (Ardèche, Haute-Loire, Lozère)

Pyrénées

 Carlit-Campcardos (Pyrénées-Orientales)

 Puigmal Canigou-Alt Ripollès (Pyrénées-Orientales)

 Razès (Pyrénées-Orientales)

Vosges

 Hautes Vosges (Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges, Territoire de Belfort)

 Saint-Amand-sur-Ornain (Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges)

  • Plan national d'actions

En novembre 2017, un Plan national d’actions (2018-2023) est présenté à Lyon. Il prévoit de créer un nouveau plafond d'abattage en pourcentage de la population. Par ailleurs, les périodes ne seront plus comptées du 1er juillet au 30 juin, mais seront calées sur l'année civile (du 1er janvier au 31 décembre). Le nombre de Loups pouvant être tués sera porté à 10 % de la population par an à partir de janvier 2019, avec une possibilité d'élever ce pourcentage à 12 %, si le seuil est atteint avant la fin de l'année civile.

À partir du 8 janvier 2018, ce plan a été soumis à la consultation publique et a recueilli plus de 5700 contributions, ce qui a conduit à une version actualisée du plan. Il comporte cinq familles de mesures ː

Des mesures pour mieux connaître l'espèce ː mise en place de programmes de recherche et création d’un centre de ressources rassemblant l’état des connaissances sur l’espèce (un parc d’étude scientifique pour mieux connaître l’animal existe dans le parc des Loups du Gévaudan).

Des mesures pour protéger les troupeaux face aux attaques des loups : renforcement de la protection dans les foyers d’attaques, mise en place d’un réseau structuré de « chiens de protection », mise en place d’un observatoire.

Des mesures pour protéger l'espèce : Le plan Loup se donne comme objectif d’atteindre 500 loups d’ici 2023. Une fois l’objectif atteint, le dispositif de gestion de la population de loups sera réexaminé.

Des mesures pour aider les éleveurs à se défendre en cas d'attaque : gestion privilégiant les tirs de défense de janvier à septembre, tirs de prélèvement possibles de septembre à décembre, les tirs de défense simple sont possibles pour permettre aux éleveurs de se défendre en cas d’attaques ; possibilité de réaliser des tirs d’effarouchement sans formalité administrative.

Des mesures pour soutenir l'élevage et le pastoralisme dans les zones de présence du loup : aide à l’emploi, soutien aux filières de produits agricoles de qualité ; mesures d’amélioration des conditions de vie des bergers.


  • Statuts de protection

Convention de Berne du 19 septembre 1979 :

Sont notamment interdits :                                                                                                                                                                 

- toute forme de capture, de détention et de mise à mort intentionnelle.                                                         

- la détérioration ou la destruction intentionnelle des sites de reproduction ou des aires de repos.                                     

- la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention.                                                                                                                                                                                           

- la destruction ou le ramassage intentionnel des œufs dans la nature ou leur détention, même vides.                             

- la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.


Du 21 mai 1992 au 27 octobre 1997, sont mises en place des mesures concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune :                                                                                  

- CE/92/43 - Directive Faune-Flore-Habitat : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation modifiée par la Directive 97/62/CE : prioritaire.                                                                                                                                                                                     

- CE/92/43 - Directive Faune-Flore-Habitat : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.                                                                                                                                                     

- CE/92/43 - Directive Faune-Flore-Habitat : espèce d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.

- Un arrêté du 23 avril 2007 fixe la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire. La France s'est engagée à assurer la protection intégrale du Loup (dont par dédommagement de brebis tuées), mais, à la demande des bergers et d'élus locaux, des dérogations ont été accordées dans certaines zones géographiques, pour le tir de quelques Loups chaque année et à certaines conditions (mesures de protection et d'effarouchement avant autorisation de tirs de défense, pour les troupeaux situés « à proximité » de zones reconnues à risque d'attaque de moutons par des Loups). 

- En 2012, un nouvel arrêté a autorisé le tir de 11 loups dans l'année, avec des critères assouplis. La validité de ce texte était contestée, notamment par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) qui a annoncé, le 19 juin 2012, qu'elle "déposait une plainte auprès de la l'État français à la suite de la publication au lendemain du deuxième tour des élections présidentielles d'une réglementation “encore plus permissive” en matière de destruction des loups".

Toutes les lois et actions, ainsi que l'implication des organismes de protection de l'espèce permettent aujourd'hui un début de cohabitation avec le loup, malgré des esprits encore marqués par le passé et qui sont totalement contre la présence de ce super prédateur qui a pourtant encore beaucoup à nous apprendre et à nous apporter.



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